Cette année, nous aurons les élections présidentielles

  • le dimanche 10 avril 2022 pour le premier tour ;
  • le dimanche 24 avril 2022 pour le second tour.
  • C’est l’article 7 de la Constitution du 4 octobre 1958 qui encadre le calendrier de l’élection présidentielle en France. « L’élection du nouveau président a lieu vingt jours au moins et trente-cinq jours au plus avant l’expiration des pouvoirs du président en exercice », dispose le texte.

    Pour rappel, l’actuel chef de l’État, Emmanuel Macron, avait pris ses fonctions le 14 mai 2017. En conséquence, son mandat s’achèvera au plus tard le 13 mai 2022. C’est à cette date, qui marque la fin officielle de son quinquennat, que doit avoir lieu la passation de pouvoirs éventuelle avec son successeur.

    En 2017, le premier tour de la présidentielle s’était déroulé le dimanche 23 avril 2017 et le second tour, le dimanche 7 mai 2017.

  • POUR RAPPEL : pour être en capacité de se présenter à l’élection présidentielle, les candidats doivent obligatoirement rassembler au moins 500 parrainages (les fameuses « 500 signatures ») d’élus locaux répartis dans 30 départements ou territoires d’Outre-mer différents, sans que plus du dixième de ces 500 signatures (soit 50) proviennent d’un même département ou territoire. Ces signatures sont directement envoyées au Conseil constitutionnel par les élus signataires. Pour la prochaine élection présidentielle, la période de collecte des parrainages « débutera au lendemain de la publication du décret de convocation des électeurs qui interviendra début 2022 », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l’issue du Conseil des ministres du 13 juillet 2021.

merci de regarder la vidéo pour comprendre le système

 

L’élection présidentielle française de 2022, douzième élection présidentielle de la Ve République et onzième au suffrage universel direct, est un scrutin permettant d’élire le président de la République pour un mandat de cinq ans. Cette élection se déroulera les dimanches 10 et 24 avril 2022, sauf décès ou démission du président en exercice, Emmanuel Macron. Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second tour aura lieu entre les deux premiers candidats deux semaines plus tard.

Possible nouvelle candidature d’Emmanuel Macron

Élu en 2017, Emmanuel Macron est éligible à un second mandat consécutif. En vertu de l’article 6 de la Constitution française, nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs de président de la République française1. Emmanuel Macron, qui a seulement été élu à l’issue de l’élection présidentielle de 2017 (face à Marine Le Pen), peut donc constitutionnellement présenter sa candidature en 2022. Les débuts de la présidence Macron sont notamment marqués par l’affaire Benalla et le mouvement des Gilets jaunes, qui le pousse à organiser un grand débat national. La seconde partie de son quinquennat est caractérisée par un projet contesté puis reporté de réforme des retraites, la mise en place d’une convention citoyenne pour le climat et la pandémie de Covid-19. Selon plusieurs médias, le chef de l’État prépare sa campagne présidentielle à partir du début de l’année 2021

Affaiblissement du « front républicain »

Dans un numéro du week-end de février 2021, le journal Libération titre, reprenant les mots d’un citoyen français : « J’ai déjà fait barrage, cette fois c’est fini ». Le quotidien rapporte que, dans le cas d’un nouveau second tour opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen, de nombreux électeurs de gauche ne voteront pas pour l’actuel président, en raison de son positionnement davantage à droite qu’en 2017, ce qui rompt avec le « front républicain », traditionnellement appliqué face à l’extrême droite5. Selon un sondage Harris Interactive pour Commstrat, publié début mars 2021, une grande part des électeurs refuseraient de voter pour l’un des deux au second tour, le score étant alors jugé serré : 47 % pour Marine Le Pen et 53 % pour Emmanuel Macron.

Divisions de l’opposition traditionnelle

Contrairement à 2007 et 2012 avec Nicolas Sarkozy et comme en 2016-2017, aucun candidat ne s’impose naturellement à droite, dont le principal parti est Les Républicains (LR). Xavier Bertrand, membre de LR jusqu’à l’élection de Laurent Wauquiez à la présidence du parti en 2017, est perçu comme le favori des sondages et annonce sa candidature en mars 2021, précisant qu’il ne souhaite pas passer par une élection primaire. En juillet 2021, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et Hervé Morin appellent à l’organisation d’une primaire, bien que la direction de LR voie dans ce scrutin un facteur de divisions. Le chercheur Antoine Bristielle observe que la gauche est « clairement séparée en deux grandes tendances », avec d’une part le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts, alignés sur la plupart des enjeux, et d’autre part l’électorat proche de La France insoumise ; les principales divergences entre ces blocs portent selon lui sur la question économique et sur l’Union européenne, et amoindrissent la probabilité d’une candidature d’union ainsi que celle de la qualification d’une personnalité de gauche au second tour.

Mode de scrutin

Le président de la République est élu directement par la population au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois de façon consécutive. Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour de scrutin, un second tour a lieu quatorze jours plus tard entre les deux candidats ayant recueilli le plus de suffrages au premier toura. Au second tour, le candidat qui recueille le plus de suffrages l’emporte.

Le Conseil constitutionnel est, en vertu de l’article 58 de la Constitution, garant de la régularité de l’élection, de l’examen des réclamations et de la proclamation des résultats.

Conditions de candidature

Chaque candidat doit satisfaire plusieurs conditions :

  • être de nationalité française ;
  • ne pas être privé de ses droits civiques concernant l’éligibilité ;
  • être âgé d’au moins 18 ans ;
  • être inscrit sur une liste électorale ;
  • avoir satisfait aux obligations imposées par le code du service national ;
  • ne pas être placé sous tutelle ou sous curatelle ;
  • avoir établi une déclaration de situation patrimoniale ;
  • posséder un compte bancaire de campagne ;
  • ne pas être candidat à un troisième mandat consécutif de président de la République ;
  • recueillir 500 « parrainages » de parlementaires ou d’élus locaux : ces parrainages doivent provenir d’au moins trente départements ou collectivités d’outre-mer différents et pas plus d’un dixième des élus signataires ne doit provenir du même département ou de la même collectivité d’outre-mer. La loi organique du impose la publication de l’ensemble des noms, au lieu de 500 tirés au sort comme c’était le cas antérieurement. Ils doivent être envoyés directement au Conseil constitutionnel, par voie postale, qui les publie au fur et à mesure sur le site mis en place pour cette élection.

Candidats en course 40

Gauche extrême ou radicale : 6

Gauche : 6

Ecologie : 3

Droite : 8

Droite extrême ou radicale : 5

Divers : 12

En course

Nathalie Arthaud

Nathalie Arthaud, 51 ans

Lutte ouvrière (Gauche extrême ou radicale)

Professeure d’économie dans un lycée, l’héritière d’Arlette Laguiller se lance dans sa troisième candidature pour une présidentielle, après avoir récolté autour de 0,6% des voix en 2012 et 2017. Elle ne se présente pas dans l’espoir de devenir présidente, mais de renverser le système.

Gérard Filoche

Gérard Filoche, 75 ans

La Gauche démocratique et sociale (GDS) (Gauche extrême ou radicale)

Cofondateur de SOS Racisme, syndicaliste, militant communiste, il a rejoint le PS en 1994, devenant l’un de ses dirigeants. Il en est exclu en 2018 pour avoir relayé un photomontage antisémite. Retraité de l’Inspection du travail, il se présente à la primaire populaire.

Anasse Kazib

Anasse Kazib, 34 ans

Courant communiste révolutionnaire-Révolution permanente (Gauche extrême ou radicale)

Ce cheminot et syndicaliste SUD-Rail s’est fait connaître aux côtés des “gilets jaunes”, ainsi que sur les plateaux de Cyril Hanouna et des “Grandes Gueules”. Il avait proposé sa “pré-candidature” au NPA, qui l’a rejetée et a dénoncé sa démarche. Son courant a quitté le parti.

Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon, 70 ans

La France insoumise (Gauche extrême ou radicale)

Député des Bouches-du-Rhône, il s’est engagé dès novembre 2020 dans sa troisième campagne présidentielle. L’ancien socialiste se lance une nouvelle fois sans alliés. En 2017, il avait manqué le second tour pour 600 000 voix (19,58%).

Philippe Poutou

Philippe Poutou, 54 ans

Nouveau Parti anticapitaliste (Gauche extrême ou radicale)

Elu CGT et ouvrier de l’usine Ford de Blanquefort (Gironde), il se consacre à la politique depuis la fermeture du site en 2019. En 2020, il a été élu au conseil municipal de Bordeaux dans une alliance avec LFI. Candidat en 2012 et 2017, il avait reçu autour de 1,1% des voix.

Fabien Roussel

Fabien Roussel, 52 ans

Parti communiste français (Gauche extrême ou radicale)

Député du Nord, cet ancien journaliste sera le premier candidat communiste depuis Marie-George Buffet en 2007 (1,93%). Sa décision a été plébiscitée par les militants (82%) qui l’avaient porté à la tête du parti en 2018 sur la promesse de s’éloigner de Jean-Luc Mélenchon, soutenu en 2012 et 2017.

Anna Agueb-Porterie

Anna Agueb-Porterie, 23 ans

Aucun (Gauche)

Cette candidate à la primaire populaire travaille à accompagner des collectifs citoyens dans différentes luttes et est engagée contre les risques industriels. Elle plaide pour une société “écologique, démocratique et sociale” et pour une éducation populaire.

Anne Hidalgo

Anne Hidalgo, 62 ans

Parti socialiste (Gauche)

Première adjointe pendant treize ans, elle est devenue maire de Paris en avril 2014 et a été réélue en juillet 2020. Anne Hidalgo a été désignée par le Parti socialiste pour le représenter, le 14 octobre, à l’issue d’un vote des militants.

Pierre Larrouturou

Pierre Larrouturou, 57 ans

Nouvelle donne (Gauche)

Passé par le PS et EELV, il a fondé en 2013 le parti Nouvelle donne. En 2019, il est élu au Parlement européen après une alliance avec le PS et Place publique. C’est sa cinquième tentative à l’élection présidentielle, cette fois dans le cadre de la primaire populaire.

Charlotte Marchandise

Charlotte Marchandise, 47 ans

Sans étiquette (Gauche)

Cette candidate à la primaire populaire, adjointe à la santé et l’environnement à la mairie de Rennes de 2014 à 2020, veut rassembler la gauche. En 2017, elle avait remporté une autre consultation citoyenne, laprimaire.org, mais n’avait pas réuni assez de parrainages.

Philippe Mazuel

Philippe Mazuel, 65 ans

Pace (Gauche)

Ancien adjoint au maire d’Abbeville (Somme), Philippe Mazuel a confondé le parti pro-européen de centre-gauche Pace. Il avait déjà présenté sa candidature à la primaire citoyenne de 2017, ainsi qu’à plusieurs autres scrutins depuis. Il s’est déclaré candidat en octobre 2021.

Arnaud Montebourg

Arnaud Montebourg, 59 ans

L’Engagement (Gauche)

Nommé ministre de l’Economie après l’élection de François Hollande, il a quitté le gouvernement en 2014. Après un deuxième échec au stade de la “primaire citoyenne” organisée par la gauche en 2017, il s’est retiré de la politique et du PS, créant des marques de miel, d’amandes et de glaces.

Yannick Jadot

Yannick Jadot, 54 ans

Europe Ecologie-Les Verts (Ecologie)

Député européen, il a remporté la primaire des écologistes, le 28 septembre 2021, avec 51,03% des voix au second tour. En 2017, il avait déjà gagné ce scrutin mais s’était rallié à Benoît Hamon (PS). Ancien de l’ONG Greenpeace, il menait la liste EELV aux européennes de 2019 (13,47%).

Hélène Thouy

Hélène Thouy, 37 ans

Parti animaliste (Ecologie)

La cofondatrice du parti, crée en 2016, s’est déjà présentée à plusieurs élections dont les européennes, où sa liste a surpris (2,16% des voix). L’intégralité de son programme porte sur la défense des intérêts des animaux. Avocate, Hélène Thouy défend notamment L214.

Antoine Waechter

Antoine Waechter, 72 ans

Mouvement écologiste indépendant (Ecologie)

Pionnier de l’écologie politique en France, il a représenté les Verts à la présidentielle de 1988 (3,8%) et été élu régional en Alsace. En 2017, il avait échoué à réunir 500 parrainages. Il se présente hors de la primaire des écologistes, rejetant leur positionnement à gauche.

Michel Barnier

Michel Barnier, 70 ans

Les Républicains (Droite)

Ancien commissaire européen et négociateur en chef du Brexit d’octobre 2016 à mars 2021, plusieurs fois ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, il veut rassembler la droite et le centre. Il s’est porté candidat à l’investiture de la droite en vue de la présidentielle le 26 août 2021.

Xavier Bertrand

Xavier Bertrand, 56 ans

La Manufacture (Droite)

Ex-ministre de la Santé et des Solidarités sous Jacques Chirac et du Travail pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, il a également dirigé l’UMP (ex-Les Républicains), qu’il a quitté en 2017. Président de la région Hauts-de-France, il est candidat à la présidentielle depuis mars 2021.

Eric Ciotti

Eric Ciotti, 56 ans

Les Républicains (Droite)

Ce cadre des Républicains, député des Alpes-Maritimes et proche de Nicolas Sarkozy, représente l’aile conservatrice de son parti, préoccupée par les questions sécuritaires et identitaires. Il s’est déclaré candidat à l’investiture de la droite pour l’élection présidentielle le 26 août 2021.

Philippe Juvin

Philippe Juvin, 57 ans

Les Républicains (Droite)

Ce membre du parti Les Républicains, maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), s’est fait connaître du public pendant la pandémie en tant que chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris. Il s’est déclaré candidat à l’investiture de la droite le 26 juillet 2021.

Jacline Mouraud

Jacline Mouraud, 54 ans

Sans étiquette (Droite)

Faisant partie des premières figures des “gilets jaunes”, elle a pris ses distances avec le mouvement. Cette hypnothérapeute se définit aujourd’hui comme appartenant à la “droite sociale”. Elle s’est déclarée candidate à la présidentielle le 7 décembre 2020.

Régis Ollivier

Régis Ollivier, 69 ans

Indépendant (Droite)

Novice en politique, il se présente pour un seul mandat. Cet ancien lieutenant-colonel, qui dit avoir signé la très commentée tribune de militaires publiée par Valeurs actuelles, s’est déclaré candidat en avril 2021.

Denis Payre

Denis Payre, 58 ans

Les Républicains (Droite)

Cet entrepreneur, à la tête d’une start-up, s’est lancé en politique en 2013 avec le parti Nous citoyens, un mouvement libéral qui se veut transpartisan. Denis Payre s’est déclaré candidat à l’investiture de la droite pour l’élection présidentielle, le 29 août 2021.

Valérie Pécresse

Valérie Pécresse, 54 ans

Soyons libres (Droite)

Ex-ministre de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012, elle a quitté Les Républicains en 2019 pour fonder son propre parti, Soyons libres, qui se veut à la fois libéral et conservateur. Présidente de la région Ile-de-France, elle a annoncé sa candidature à l’investiture de la droite le 22 juillet 2021.

Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan, 60 ans

Debout la France (Droite extrême ou radicale)

Ex-haut fonctionnaire, diplômé de l’ENA, élu député depuis 1997, Nicolas Dupont-Aignan participe à sa troisième élection présidentielle. A la tête de son parti, Debout la France, il avait appelé à voter Marine Le Pen au second tour de 2017. Il est candidat depuis septembre 2020.

Marine Le Pen

Marine Le Pen, 53 ans

Rassemblement national (Droite extrême ou radicale)

La présidente du Rassemblement national participe à sa troisième élection présidentielle. Comme son père en 2002, Marine Le Pen était au second tour en 2017. Elle a perdu avec 34% des voix contre 66% pour Emmanuel Macron. Elle s’est déclarée candidate pour 2022 dès janvier 2020.

Antoine Martinez

Antoine Martinez, 73 ans

Volontaires pour la France (Droite extrême ou radicale)

Ce général à la retraite dirige Volontaires pour la France, un groupuscule militaire d’extrême droite qui compte parmi ses objectifs “la défense de nos racines chrétiennes et (…) la dénonciation de l’islamisation”. Antoine Martinez est candidat depuis juillet 2020.

Florian Philippot

Florian Philippot, 40 ans

Les Patriotes (Droite extrême ou radicale)

Ex-numéro 2 du Front national (ancien nom du Rassemblement national) qu’il a quitté en 2017, il dirige désormais son propre parti, Les Patriotes. Florian Philippot s’est distingué, cet été, comme une figure des opposants au pass sanitaire. Il s’est déclaré candidat le 14 juillet 2021.

Jean-Frédéric Poisson

Jean-Frédéric Poisson, 58 ans

VIA, La Voie du peuple (Droite extrême ou radicale)

Cet ex de l’UMP (ancien nom des Républicains), aujourd’hui chef d’entreprise et à la tête du très conservateur parti La Voie du peuple (ex-Parti chrétien-démocrate), prône l’union des droites, du parti Les Républicains au Rassemblement national. Il s’est déclaré candidat en juillet 2020.

François Asselineau

François Asselineau, 64 ans

Union populaire républicaine (Divers)

En 2017, cet ancien haut fonctionnaire et partisan du “Frexit” (la sortie de l’Union européenne) avait récolté 0,92% des voix. En 2020, des cadres de l’UPR ont demandé sa démission du parti après des accusations d’agressions sexuelles. Mis en examen en février 2021, il a maintenu sa candidature, annoncée dès 2019.

Marie Cau

Marie Cau, 56 ans

Sans étiquette (Divers)

Cette ingénieure informatique est la première personne ouvertement transgenre à être devenue maire en France, à Tilloy-lez-Marchiennes (Nord). Elle ne se présente pas en tant que “porte-drapeau LGBT” mais pour apporter de la “bienveillance” au débat politique. Elle s’est déclarée le 19 mars 2021.

Clara Egger

Clara Egger, 33 ans

Espoir RIC 2022 (Divers)

Spécialiste de l’humanitaire, elle est enseignante-chercheuse en sciences politiques aux Pays-Bas. Elle a pour unique proposition l’ajout à la Constitution d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC) constituant, et laisserait le Premier ministre gouverner. Elle est candidate depuis avril 2021.

Philippe Furlan

Philippe Furlan, 58 ans

Sans étiquette (Divers)

Cet informaticien jurassien, qui a longtemps vécu à San Francisco, veut mener une campagne “100% sur le numérique”. Il défend le référendum d’initiative citoyenne (RIC) et dit vouloir être le président “des blouses blanches, des ”gilets jaunes” ou encore “des bonnets rouges”. Il est candidat depuis septembre 2021.

Fabrice Grimal

Fabrice Grimal, 40 ans

La Concorde citoyenne 2022 (Divers)

“Gilet jaune” et souverainiste, cet entrepreneur dans l’événementiel se décrit comme un “gaulliste social” et porte un programme collaboratif conçu avec l’aide de Solidarité et progrès, le parti de Jacques Cheminade. Il s’est déclaré candidat le 10 juin 2021.

Georges Kuzmanovic

Georges Kuzmanovic, 48 ans

République souveraine (Divers)

Porte-parole de Jean-Luc Mélenchon en 2017, il avait quitté LFI un an plus tard en raison de nombreux désaccords. Cet ancien militaire, aujourd’hui salarié d’une grande entreprise, défend un projet “souverainiste et social” qui dépasse selon lui le clivage droite-gauche. Il s’est déclaré le 3 septembre 2021.

Luc Laforets

Luc Laforets, 61 ans

Une perspective – la 6e République (Divers)

Le programme de cet ingénieur informaticien consiste à adopter une nouvelle Constitution. Il dit vouloir lutter contre la “barbarie”, dans laquelle il inclut aussi bien la délinquance que les problèmes environnementaux. Il est candidat depuis février 2020.

Alexandre Langlois

Alexandre Langlois, 38 ans

Refondation 2022 (Divers)

Dirigeant du syndicat de policiers Vigi (ex-CGT Police), il a été révoqué de la police pour avoir critiqué sa hiérarchie, une sanction suspendue par la justice. Candidat LFI aux législatives 2017, il se dit aujourd’hui ni de droite ni de gauche. Il s’est déclaré le 2 juin 2021.

Jean Lassalle

Jean Lassalle, 66 ans

Résistons (Divers)

Candidat en 2017, il s’était hissé à la septième place (1,21%), soit le mieux placé des “petits”candidats. Député des Pyrénées-Atlantiques, il a été maire de son village natal, Lourdios-Ichère, pendant quarante ans, et se présente comme un représentant de la France rurale. Il s’est déclaré le 16 mars 2021.

Gilles Lazzarini

Gilles Lazzarini, 55 ans

Parti politique pour la paix et la protection de la planète (Divers)

Se considérant à “l’extrême centre”, cet agent immobilier reprend des thèmes des “gilets jaunes”, des souverainistes et des anti-pass sanitaire. Il se présente comme le fondateur d’une ONG, l’OMPE, qui propose des solutions technologiques aux problématiques écologiques.

Martin Rocca

Martin Rocca, 21 ans

Constituante 2022 (Divers)

Parti à la rencontre des maires cet été, cet étudiant ne se voit pas président, mais espère être candidat au premier tour. Il propose de réécrire la Constitution pour rendre le système politique plus représentatif, et mieux lutter contre la crise climatique. Il s’est déclaré le 9 janvier 2021.

Gildas Vieira

Gildas Vieira, 47 ans

La France autrement (Divers)

Docteur en santé publique, il a été adjoint au maire de Blois (Loir-et-Cher) de 2016 à 2020. Gildas Vieira a ensuite rejoint l’opposition municipale et s’est aussi présenté aux élections régionales. Il a annoncé sa candidature, qui se veut citoyenne, en août 2021, à Blois.

Les partis politiques en France

Les partis politiques en france

 

 

 

 

 

 

En France, les principaux partis politiques qui représentent les courants d’idées les plus représentatifs sont : la Droite, l’Extrême Droite, La Gauche, l’extrême Gauche, et des partis à influences diverses.

Les principaux partis de Droite sont les suivants :

L’UMP, l’union pour un mouvement populaire, crée par Jacques Chirac après sa réélection en 2002, afin de réunir la droite dans un parti unique. Ainsi par cette nouvelle union, le RPR, Rassemblement pour la République, à tendance néo gaulliste, et le mouvement DL, Démocratie libérale sont dissous. Une partie de l’UDF, union pour la Démocratie française, rejoint également l’UMP, dont Nicolas Sarkozy qui en prend la présidence en 2004 avant d’être élu Président de la République en 2007.

LE NOUVEAU CENTRE est créé par les dissidents de l’UDF, le 29 mai 2007. Il regroupe ceux qui ont soutenu François Bayrou au premier tour de l’élection présidentielle de 2007 et Nicolas Sarkozy au second tour.

LE MODEM, mouvement démocrate, est issu de la transformation de l’UDF au lendemain de l’élection présidentielle de 2007, il se situe à égale distance entre la droite et la gauche.

LE MOUVEMENT POUR LA France, parti souverainiste, libéral, aux confins de la Droite et de l’Extrême Droite, son candidat fut Philippe de Villiers.

L’extrême droite est représentée par :

LE FN, le Front national, a été fondé par Jean Marie Le Pen en 1972, il est dirigé, depuis 2011, par sa fille Marine Le Pen qui affirme aucune accointance, ni avec la droite ni avec la gauche.

LE MNR, le Mouvement national républicain, issu de la scission en 1998 avec le Front national, son président est Bruno Mégret.

LA LS, ligue du sud, crée en 2010, regroupe des anciens du FN, et prône des valeurs quasi identiques, de conservatisme et de souverainisme.

Les principaux partis de Gauche sont :

Le PS, Parti socialiste, a été créé en 1971 par François Mitterrand, issu de la gauche et du centre gauche. Le président de la République actuel, François Hollande en est issu. La première secrétaire du parti est Martine Aubry, maire de la ville de Lille.

LE PCF, Parti communiste français, a été fondé en 1920, sur les valeurs du communisme. Il est actuellement l’un des composants du Front de Gauche. Il est dirigé par Pierre Laurent qui succède à Marie Georges Buffet.

Europe Ecologie, les verts, parti de gauche tendance altermondialiste, anticapitaliste, dont l’actuelle représentante, plus modérée que ses prédécesseurs est Cécile Duflot.

MRC, le Mouvement républicain et Citoyen, issu de la scission d’avec le parti socialiste et fondé par Jean Pierre Chevènement, fondé dans les années 2000.

Le PG, le parti de gauche, fondé par dissidence au parti socialiste en 2008 par Jean Luc Mélenchon et qui a fait une percée lors de l’élection présidentielle de 2012.

Le MUP, le mouvement unitaire progressiste, a été fondé par Robert Hue, issu du parti communiste français, en 2009.

Les partis d’extrême gauche :

La LO, lutte ouvrière, qui défend les idées du trotskisme, a été fondée en 1936. Sa représentante actuelle est Nathalie Arthaud qui succède à Arlette Laguiller.

Le NPA, nouveau parti anticapitaliste est issu en 2009 de la ligue communiste révolutionnaire, menée par Olivier Besancenot.

D’autres partis, de droite, de gauche, du centre ou défendant des courants de pensée, des idéaux et des revendications sont représentées en France, par exemple le Parti chrétien démocrate, l’Alliance centriste, Debout la République, le Centre National des indépendants et des Paysans, la République solidaire et bien d’autres plus ou moins actifs.

Partis représentés au Parlement et/ou au Parlement européen

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La France Insoumise (LFI)

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Parti Communiste Français (PCF)

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Europe écologie – Les Verts (EELV)

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Mouvement Républicain et Citoyen (MRC)

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Mouvement des Progressistes (MDP)

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Parti Socialiste (PS)

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Parti Radical de Gauche (PRG)

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Union des Démocrates et des Écologistes (UDE)

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Mouvement Démocrate (MODEM)

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Union des Démocrates et Indépendants (UDI)

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Les Républicains (LR)

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Debout la France (DLF)

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Les Patriotes (LP)

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Rassemblement National (RN)

 

 

Parti membres de l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI)

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Alliance Centriste

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La Gauche Moderne (LGM)

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Les Centristes (CENT)

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Force Européenne Démocrate (FED)

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Parti Radical (PRAD) “valoisien”

 

 

Autres principaux partis

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Lutte Ouvrière (LO)

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Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)

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Parti Ouvrier Indépendant (POI)

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Ensemble!

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Nouvelle Donne (ND)

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Génération Écologie (GE)

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Citoyenneté Action Participation pour le 21e siècle (CAP21)

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Mouvement Écologiste Indépendant (MEI)

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Parti Libéral Démocrate (PLD)

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Nous Citoyens (NC)

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Parti Chrétien-démocrate (PCD)

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Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP)

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Union Populaire Républicaine (UPR)

 

 

Parti fondateur du MoDem

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Union pour la Démocratie Française (UDF)

 

 

Partis disparus ou en sommeil

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Parti Social-Démocrate (PSD)

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Force Démocrate (FD)

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Centre des Démocrates Sociaux (CDS)

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Parti Populaire pour la Démocratie Française (PPDF)

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Démocratie Libérale (DL)

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Droite Libérale-Chrétienne (DLC)

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Rassemblement pour la République (RPR)

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Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT)

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Rassemblement pour la France (RPF)

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Mouvement pour la France (MPF)

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Rassemblement pour l’Indépendance et la Souveraineté de la France (RIF)

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République Solidaire (RS)

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Mouvement National Républicain (MNR)

 

Les différentes élections

L’élection présidentielle

La durée du mandat présidentiel ainsi que le mode de scrutin ont évolué. Sous la seconde République (1848-1852), le Président de la République était élu au suffrage universel direct : il n’y en a eu qu’un seul Louis-Napoléon Bonaparte. De la IIIe République (1870-1940) à la IVe République (1946-1958), il fut élu par les membres de l’Assemblée nationale et du Sénat réunis en Congrès. En 1958, le Président de la République a été élu au suffrage universel indirect par un collège électoral spécifique composé des membres du Parlement, des conseillers généraux et des représentants élus des conseils municipaux, soit environ 80 000 électeurs. Ce système n’a fonctionné qu’une seule fois pour l’élection de Charles de Gaulle à son premier mandat présidentiel. La révision constitutionnelle du 6 novembre 1962, approuvée par le référendum du 28 octobre 1962, a établi le suffrage universel direct. Le référendum du 24 septembre 2000 a mis fin au principe du septennat institué sous la IIIe République. Le mandat présidentiel est désormais de 5 ans renouvelables.

Le scrutin est un scrutin uninominal majoritaire à deux tours :

  • Pour être élu au premier tour, il faut réunir la majorité absolue des suffrages exprimés. Afin que l’élu recueille la majorité des suffrages exprimés, ainsi que le dispose la Constitution (article 7), seuls deux candidats sont autorisés à se présenter au second tour. Il s’agit des deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrage au premier tour ;
  • Est élu au second tour le candidat ayant obtenu la majorité des suffrages exprimés. Le second tour a lieu le deuxième dimanche suivant le premier tour.

Afin d’éviter les candidatures fantaisistes, la loi organique du 6 novembre 1962 établissait un système de représentation. Il fut modifié par la loi organique du 18 juin 1976. Désormais une candidature n’est recevable que si elle est parrainée par au moins 500 citoyens titulaires de mandats électifs définis par la loi organique. La candidature ne peut être retenue que si, parmi les 500 parrains, figurent des élus d’au moins 30 départements ou territoires d’outre-mer et sans que plus de 10% d’entre eux puissent être du même département ou TOM. Le nom et la qualité des signataires sont rendus publics par le Conseil constitutionnel.

Depuis la loi organique du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique, les candidats doivent remettre au Conseil constitutionnel une déclaration de leur situation patrimoniale et l’engagement de déposer une nouvelle déclaration en fin de mandat. En 2017, pour la première fois, les déclarations de patrimoine de tous les candidats ont été publiées avant le premier tour. Jusqu’alors, seule la déclaration du candidat élu était publiée après l’élection par le Conseil constitutionnel. Ce dernier, après avoir vérifié si toutes les conditions de recevabilité sont remplies, établit la liste des candidats.

Les élections législatives

Les élections législatives permettent d’élire les députés à l’Assemblée nationale. Ils sont au nombre de 577 et sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable sauf si la législature est interrompue par une dissolution (article 12 de la Constitution). Depuis 1958, cinq dissolutions sont intervenues : en 1962, 1968, 1981, 1988 et 1997. Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit ces élections.

Le vote a lieu par circonscription, chacune d’elles correspondant à un siège.

Les députés sont élus au scrutin majoritaire à deux tours. La loi du 10 juillet 1985 prévoyait leur élection à la représentation proportionnelle : les seules élections législatives qui se soient déroulées sous ce mode de scrutin sont celles du 16 mars 1986, puisque la loi du 11 juillet 1986 a rétabli le scrutin majoritaire à 2 tours.

Pour être élu député, le candidat doit obtenir :

  • au premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre égal au quart du nombre des électeurs inscrits ;
  • au second tour, la majorité relative suffit ; en cas d’égalité le plus âgé des candidats est élu. Pour se présenter au second tour de scrutin, le candidat doit avoir recueilli un nombre de voix d’au moins 12,5% du nombre d’électeurs inscrits.

La Ve République a innové en établissant une incompatibilité entre la fonction ministérielle et le mandat parlementaire. Cette mesure a rendu nécessaire l’institution d’un suppléant qui peut être amené à remplacer le parlementaire appelé à des fonctions gouvernementales. La fonction de député est également incompatible avec celle de sénateur ou de député européen.

Les élections sénatoriales

Les sénateurs sont élus pour un mandat de 6 ans renouvelable dans le cadre du département par un collège électoral comprenant les sénateurs, les députés, les conseillers régionaux élus dans le département, les conseillers départementaux (ou les conseillers des collectivités similaires à statut particulier) et les délégués des conseils municipaux. Le collège électoral est composé d’environ 165 000 personnes dont 95 % sont des délégués de conseils municipaux.

A partir de 2011, le renouvellement du Sénat est triennal et porte sur la moitié des sièges. Il y a 348 sénateurs, nombre maximal inscrit dans la Constitution. Le mandat de sénateur est notamment incompatible avec celui de député et de représentant au Parlement européen.

Le mode de scrutin varie suivant le nombre de sièges de sénateurs dévolus au département :

  • Dans les départements qui élisent 1 ou 2 sénateurs, l’élection se déroule au scrutin majoritaire à deux tours. Dans le cas où deux sièges sont à pourvoir, il s’agit d’un scrutin plurinominal. Les candidatures peuvent être isolées ou groupées sur une liste : dans ce cas, la liste n’est pas bloquée : l’électeur peut rayer les noms, en ajouter d’autres, voire opérer un panachage entre plusieurs listes. A l’issue du scrutin, le décompte des suffrages se fait par nom.
  • Dans les départements qui élisent 3 sénateurs ou plus, le scrutin proportionnel s’applique. L’élection a lieu au scrutin de liste à un seul tour. Les sièges sont attribués en fonction de l’ordre de présentation des candidats sur chaque liste. Les listes sont paritaires, avec une alternance de candidats de chaque sexe.

L’élection sénatoriale recouvre une autre particularité : il s’agit de la seule élection où le vote est obligatoire pour les membres du collège électoral.

Les élections européennes

Les représentants des citoyens européens sont élus au suffrage universel direct depuis 1979 pour un mandat de 5 ans renouvelable.

C’est le conseil des ministres de l’Union européenne, après consultation du Parlement européen, qui détermine la date des élections : la date du scrutin est alors fixée par chaque état membre et doit être situé au cours d’une période allant du jeudi au dimanche d’une même semaine.

L’élection a lieu à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel. Les sièges sont répartis entre les listes ayant obtenus au moins 5% des suffrages exprimés. Les sièges sont attribués aux candidats d’après l’ordre de présentation sur chaque liste.

2019 a marqué un changement majeur : le retour à la circonscription unique à l’instar de nombreux pays européens. Chaque parti doit désigner une liste nationale unique de 79 candidats. A l’issue des élections, les représentants élus peuvent rejoindre ou créer un groupe politique au niveau européen.

Le Parlement européen fait partie du triangle institutionnel de l’Union européenne. Il dispose de trois pouvoirs : législatif, budgétaire, de contrôle et représentent plus de 500 millions de citoyens européens.

Le référendum

Le référendum, prévu aux articles 11 et 89 de la Constitution du 4 octobre 1958, est la procédure exceptionnelle par laquelle les citoyens sont appelés à se prononcer directement par un vote, sur un projet de loi organique ou ordinaire ou sur un projet de révision de la Constitution en répondant à une question posée par ” oui ” ou ” non “.

Le référendum peut être ” constituant “, lorsqu’il est relatif à un projet de révision de la Constitution. Il peut être ” législatif “, c’est à dire porter sur un texte de nature législative, le projet de loi soumis à référendum étant toutefois limité à des domaines précis : organisation des pouvoirs publics, réformes relatives à la politique économique ou sociale de la Nation, ratification d’un accord de communauté ou d’un traité dont les dispositions auraient des incidences sur le fonctionnement des institutions.

Le Conseil constitutionnel est consulté par le Gouvernement sur l’organisation des opérations de référendum et proclame les résultats du référendum.

La consultation référendaire se déroule en un seul tour. Pour être adopté par le peuple français, le projet de loi doit recueillir une majorité de suffrages positifs.

Les élections régionales

Les élections régionales ont pour objet d’élire les conseillers régionaux qui siègent à l’assemblée délibérante de la région, le conseil régional. Avant 1982, les conseillers régionaux étaient élus au suffrage universel indirect parmi un collège électoral composé des parlementaires de la région, des maires des grandes villes, des représentants désignés par les autres maires et des représentants des conseils généraux. La loi du 2 mars 1982 a institué l’élection des conseillers régionaux au suffrage universel direct, dans le cadre des départements, pour un mandat de six ans renouvelable. La première élection a eu lieu le 16 mars 1986.

Les conseillers régionaux sont élus dans chaque région au scrutin de liste à deux tours, chaque liste étant constituée d’autant de sections qu’il y a de départements dans la région. Ce mode de scrutin est inspiré de celui en vigueur pour l’élection des conseillers municipaux dans les communes de plus de 1 000 habitants, combinant les règles du scrutin majoritaire et de la représentation proportionnelle. Toutefois, compte tenu de la différence de nature entre les circonscriptions régionale et communale, la prime majoritaire attribuée à la liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages au premier tour ou qui est arrivée en tête au second, est égale non pas à la moitié des sièges à pourvoir comme pour le scrutin municipal mais au quart.

Les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés peuvent se maintenir au second tour.

Ces dispositions sont mises en œuvre depuis le renouvellement des conseils régionaux de 2004.

Les élections départementales

Le canton a été créé par la loi du 22 décembre 1789. Il constitue une circonscription électorale dans laquelle est élu un conseiller départemental. Les conseillers départementaux sont élus pour 6 ans au suffrage universel direct. Ils étaient renouvelés par moitié tous les trois ans. Le principe d’un renouvellement partiel a été posé par la loi du 10 août 1871. La loi du 17 mai 2013 prévoit qu’à compter du renouvellement général de 2015, les conseillers généraux, appelés désormais conseillers départementaux, sont renouvelés intégralement tous les 6 ans.

Le scrutin est binominal majoritaire à deux tours.

– Pour être élu au premier tour, il est nécessaire qu’un binôme de candidats, constitué obligatoirement d’un homme et d’une femme, recueille la majorité absolue des suffrages exprimés et le quart des électeurs inscrits.

– A défaut, il est procédé à un second tour et la majorité relative est alors suffisante pour être proclamé élu. Toutefois, le binôme de candidats doit avoir obtenu un nombre de suffrage au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits pour être candidat au second tour. Si aucun des binômes de candidats n’atteint ce seuil, les deux binômes de candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour peuvent rester en lice pour le second.

Les élections municipales

Les membres des conseils municipaux sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de 6 ans renouvelable dans le cadre de la commune. Le mode de scrutin utilisé pour cette consultation n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire. Il diffère selon la population des communes considérées. Il y a lieu, à cet égard, de distinguer les communes de moins de 1 000 habitants, les communes de 1 000 habitants et plus, et les villes de Paris, Lyon, et Marseille soumises à des dispositions spécifiques.

  • Les communes de moins de 1 000 habitants :

Les membres des conseils municipaux sont élus au scrutin majoritaire. Au premier tour, la majorité absolue est requise ainsi que le quart des électeurs inscrits. Pour être élu au second la majorité relative suffit.

Depuis la loi du 17 mai 2013, il est nécessaire de déclarer sa candidature à l’élection. Les candidats se présentent par candidatures isolées ou groupées. Dans tous les cas, les suffrages sont comptabilisés individuellement. En outre, le panachage est autorisé. Contrairement à ce qui est requis pour les communes de plus de 1 000 habitants, il n’y a pas d’obligation de parité femmes-hommes.

A l’issue du premier tour, les candidats ayant obtenu une majorité absolue des suffrages exprimés et le quart des électeurs inscrits obtiennent un siège au conseil municipal. Un second tour est organisé pour les sièges restants. L’élection a lieu à la majorité relative, les candidats obtenant le plus grand nombre de voix sont élus.

  • Les communes de 1 000 habitants et plus :

Le mode de scrutin applicable est le scrutin de liste à deux tours, avec dépôt de listes complètes, sans adjonction ni suppression et sans modification de l’ordre de présentation possibles lors du vote. Les listes doivent être paritaires avec alternance obligatoire entre une femme et un homme ou inversement.

Si une liste obtient la majorité absolue au premier tour, il lui est attribué un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis entre toutes les listes à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne. Dans le cas contraire, il est procédé à un second tour.

Au second tour, seules peuvent se présenter les listes ayant obtenu 10% des suffrages exprimés. Ces listes peuvent être modifiées dans leur composition pour comprendre des candidats ayant figuré au premier tour sur d’autres listes, à condition que la liste de ces candidats aient obtenu au premier tour au moins 5% des suffrages exprimés, et qu’elle ne se présente pas. En ce cas l’ordre de présentation des candidats peut être modifié.

Il est attribué à la liste qui obtient le plus de voix, un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés en fonction du nombre de suffrage obtenus à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne.

  • Les régimes particuliers de Paris, Marseille et Lyon :

Les règles sont les mêmes que pour les communes de 1 000 habitants et plus mais l’élection se fait par secteur. A Paris et à Lyon, chaque arrondissement forme un secteur. A Marseille, il existe 8 secteurs de 2 arrondissements chacun. Les sièges de membres du conseil de Paris ou du conseil municipal de Marseille ou de Lyon sont donc attribués au regard des résultats obtenus par secteur et selon les mêmes règles que pour les communes de 1 000 habitants et plus. Des conseillers d’arrondissement sont, en outre, élus en même temps que les membres du Conseil de Paris et des conseils municipaux de Marseille et de Lyon. Les sièges sont répartis dans les mêmes conditions entre les listes.

  • L’élection du maire et des adjoints :

L’élection du maire est faite par le conseil municipal qui se réunit au plus tôt le vendredi et au plus tard le dimanche qui suit l’élection du conseil au complet.

Pour être élu maire, il faut obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés au deux premiers tours. Si après deux tours, aucun candidat n’a obtenu la majorité, on procède à un troisième tour et l’élection a lieu à la majorité relative.

Après l’élection du maire, le conseil municipal fixe par délibération, le nombre des adjoints (au maximum 30% de l’effectif légal du conseil municipal) puis procède à leur élection.

Les élections communautaires

A compter du renouvellement général des conseils municipaux de 2014, les conseillers communautaires sont élus en même temps que les conseillers municipaux dans les communes de 1 000 habitants et plus.

Dans ces communes, l’élection s’effectue par fléchage au scrutin de liste : figurent sur un même bulletin de vote les candidats au conseil municipal et au conseil communautaire.

Les candidats à l’élection au conseil communautaire doivent obligatoirement être également candidat au conseil municipal.

La composition de la liste communautaire est encadrée.

Les mêmes suffrages sont utilisés pour répartir les sièges de conseillers municipaux et les sièges de conseillers communautaires. Les règles d’attribution des sièges de conseillers communautaires sont identiques à celle des sièges de conseillers municipaux.

Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont les membres du conseil municipal désignés dans l’ordre du tableau, établi au moment de l’élection du maire et des adjoints. Le tableau est constitué dans l’ordre suivant : le maire puis les adjoints puis les conseillers municipaux classés par ordre décroissant des suffrages recueillis lors de leur élection.