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Essayez de vous poser ces questions
lorsque vous regardez le film
Premières impressions, votre ressenti
- Comment vous sentiez-vous, à quoi pensiez-vous au sortir du visionnage du film ?
- Au delà de l’histoire… que ressentez-vous face aux personnages ?
- Pouvez-vous vous identifier à un personnage ? lequel ? pourquoi ?
- Est-ce un film qui vous a mis mal à l’aise, vous a mise de bonne humeur, vous a donné de l’espoir ?
- Est-ce que ce film vous aide à forger votre identité ?
- Ressentez-vous les différences culturelles France-USA ?
Le film en tant que projet
- Réfléchissez aux questions que soulève le film
- D’après-vous, quel est le message du réalisateur ? quel était son but ?
- Que pensez-vous du scénario ?
- Qu’avez-vous remarqué dans les dialogues ?
- Qu’avez-vous pensé des acteurs ?
Les aspects culturels, on est France ici
- Quelles visions de la société vous offre ce film ?
- Quels sont les aspects culturels qui ressortent des scènes, des images, de l’arrière plan, de la musique ?
- Quelles sont les scènes qui vous ont le plus marquées, pourquoi ?
- Qu’est-ce qui vous a choqué ? culturellement par exemple ?
- Si le film était américain, où seraient les différences ?
- Sur quoi ce base l’humour français ?
- Quelles sont les particularités du héros français ?
- Quelle est la particularité de la fin des films français ?
- Que pensez-vous des première et dernière scènes ?
Hippocrate
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Hippocrate est un film dramatique français réalisé par Thomas Lilti. Il raconte l’histoire de Benjamin qui commence sa carrière de médecin par un stage en tant qu’interne dans le service que dirige son père. Mais malgré son enthousiasme initial, il est mis à rude épreuve dans sa découverte de la réalité du métier auquel il se destine.
Benjamin Barois commence son internat au service dirigé par son père, le professeur Barois. Enthousiaste, il fait la connaissance d’Abdel Rezzak, un médecin algérien faisant fonction d’interne. Cependant, la dure réalité du travail hospitalier le rattrape bientôt. En effet, lors d’une nuit de garde, Benjamin se rend au chevet d’un patient SDF, Jean-Michel Lemoine, qui souffre de douleurs abdominales. Benjamin le rassure comme il le peut et lui prescrit des antalgiques, mais en raison des dysfonctionnements de l’appareil, il ne peut lui faire un ECG. Le lendemain matin, une collègue lui apprend que M. Lemoine est décédé.
Benjamin est alors convoqué par sa supérieure, le Dr Denormandy, pour faire le point sur ce qui s’est produit. Benjamin avoue qu’il n’a pu faire l’ECG, ce à quoi le Dr Denormandy répond que si on le lui demande, il doit répondre qu’il l’a fait et qu’il n’a rien vu d’anormal. Le cas de ce patient détériore les relations entre Benjamin et Abdel, car Benjamin a dit à la veuve de M. Lemoine que c’était Abdel, et non lui, qui s’était occupé de son mari.
En parallèle, Benjamin et Abdel prennent également en charge une certaine Mme Richard (Jeanne Cellard), une octogénaire atteinte d’un cancer métastasé et ancienne gymnaste qui a été opérée du col du fémur. Discutant du traitement à administrer et de la douleur ressentie par Mme Richard, Abdel décide de lui installer une pompe à morphine afin que Mme Richard ne souffre pas. Cependant, il s’avère également que la patiente se nourrit très peu, ce qui met sa vie en danger. Abdel s’oppose alors au Dr Denormandy quant à la procédure à suivre, et accepte avec réticence que l’on retire la pompe à morphine.
Lors d’une autre nuit de garde de Benjamin, ce dernier est appelé suite à une perte de conscience de Mme Richard. Arrivant sur les lieux, il constate que ses collègues ont procédé à la réanimation de la patiente, ce qui provoque sa colère. Lorsque la famille de Mme Richard, prévenue par une infirmière, arrive à l’hôpital, Abdel et Benjamin discutent avec eux de la possibilité de mettre fin à la vie de la patiente, conformément à la loi Leonetti. La famille accepte, estimant qu’il est inutile de s’acharner davantage en faisant souffrir Mme Richard.
Critique du film sur Le Monde
Abdel et Benjamin n’avaient cependant pas à prendre cette décision par eux-mêmes et en pleine nuit. Ils sont donc convoqués pour une audience disciplinaire en présence du chef de l’équipe de réanimation, du Dr Denormandy et du professeur Barois. Après discussion, il est décidé de ne pas sanctionner Benjamin compte tenu de son âge et de l’émotion ressentie sur le moment. En revanche, une notification de faute doit être versée au dossier d’Abdel, au désarroi de celui-ci : en effet, cela l’empêchera probablement de pouvoir effectuer d’autres internats, mettant ainsi un terme à son projet de voir son équivalence de diplôme algérien reconnue et de pouvoir exercer en tant que médecin en France.
Benjamin, qui a fini par se lier d’amitié avec Abdel, est dévasté par cette décision, affirmant que tout est de sa faute. Un soir, il se saoûle et se rend chez Mme Lemoine, qu’il informe du fait qu’ils n’ont pas fait tous les examens nécessaires qui auraient pu éviter le décès de son ancien mari, avant de se rendre à l’hôpital où il commence à saccager le matériel et à déranger les patients, fuyant les infirmiers et les agents de sécurité. Cependant, il finit par se faire renverser par un camion après avoir quitté l’hôpital. Le lendemain matin, alors que tous les internes sont rassemblés, le professeur Barois et le directeur de l’hôpital les informent que Benjamin s’est réveillé et qu’une plainte pour erreur médicale a été déposée par Mme Lemoine. Révolté, le personnel médical s’en prend au directeur, affirmant que c’est parce qu’ils sont en sous-effectif et qu’ils n’ont droit qu’à du matériel défectueux que ce genre d’erreur se produit. Pour les mêmes raisons, ils demandent la suspension de la sanction d’Abdel, qu’ils obtiennent.
Benjamin finit par se rétablir, heureux d’apprendre qu’Abdel va pouvoir continuer à exercer. Il change quant à lui de service et rejoint le service de neurologie, l’enthousiasme de ses débuts retrouvé.
Brillamment reçu au concours de l’internat, un fils de médecin choisit d’effectuer son premier stage professionnel aux côtés de son père, mandarin réputé dans un hôpital parisien. Benjamin a une haute opinion de lui-même, et pas mal d’ambition. Mais ce Rastignac en blouse blanche va vite déchanter en découvrant le sacerdoce éprouvant des praticiens hospitaliers dans la France en quasi-faillite des années 2010. Comme l’explique Abdel, son binôme et mentor (Reda Kateb, toujours juste) : « Médecin, ce n’est pas un métier, c’est une malédiction. »
Le film trouve la bonne distance pour décrire l’hôpital comme une microsociété de castes, où des médecins étrangers, sans cesse plus nombreux, sont exploités par leurs collègues français. Où le personnel soignant passe plus de temps à remplir des paperasses qu’à s’occuper des malades. Et où l’absence de lits conduit une chef de service (Marianne Denicourt, formidable) à prendre des décisions inhumaines.
A l’exception d’une scène d’assemblée générale trop démonstrative dans les dernières minutes du film, la précision documentaire du constat ne prend jamais le dessus sur la dimension romanesque. L’apprentissage de Benjamin passe ainsi par l’acceptation de sa responsabilité dans la mort de deux patients. La première, involontaire, à cause… d’une machine en panne. La seconde, programmée, afin de soulager une vieille femme lasse de trop souffrir — manière émouvante et digne d’évoquer les difficultés d’application de la loi Leonetti relative aux droits des malades et à la fin de vie.
Le chemin vers la maturité de Benjamin est aussi celui de son interprète, Vincent Lacoste, pour la première fois dans un rôle qui n’est pas 100 % comique. A plusieurs reprises, l’acteur révélé par Les Beaux Gosses retrouve la démarche un peu gauche, les mimiques un peu niaises des ados du film de Riad Sattouf, puis l’air fanfaron du « kakou » dragueur qu’il caricaturait dans Le Skylab, de Julie Delpy. Mais les épreuves traversées par son personnage lui permettent d’exprimer une palette de jeu et de sentiments inexploitée jusqu’ici. Il excelle à incarner les petites lâchetés et les doutes existentiels d’un héros ambigu, pas toujours aimable, mais attachant jusqu’au bout.
Critique rédigée par Samuel Douhaire pour Télérama.
Récompenses
- Festival du film francophone d’Angoulême 2014 : Valois d’or
- Césars 2015 : Meilleur acteur dans un second rôle pour Reda Kateb
Nominations et sélections
- Festival de Cannes 2014 : sélection « Semaine de la critique » (séances spéciales)
- Césars 2015 :
- Meilleur film
- Meilleur réalisateur
- Meilleur acteur pour Vincent Lacoste
- Meilleure actrice dans un second rôle pour Marianne Denicourt
- Meilleur scénario original
- Meilleur montage
- Globe de Cristal 2015 :
- Meilleur film
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Ce qui nous lie
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Ce qui nous lie est un film français écrit et réalisé par Cédric Klapisch sorti en 2017.
Jean a quitté le vignoble familial en Bourgogne pour faire un tour du monde et s’est installé en Australie où il produit son propre vin. Il revient en France au bout de dix ans, un peu à contre-cœur et à l’improviste, parce que son père est très malade. Il retrouve sa sœur cadette Juliette et son petit frère Jérémie qui a fondé une famille. Leur père meurt quelques jours après, et la fratrie doit faire face simultanément aux problèmes posés par la succession du domaine et aux premières vendanges, sans les décisions éclairées de leur père.
Le film a eu plusieurs titres de travail successifs : Le Vin, puis 30 printemps, puis Le Vin et le Vent4, et enfin Ce qui nous noue en postproduction, ce dernier en référence à Ce qui me meut le court métrage qu’il avait réalisé en 1989.
Ce douzième long métrage de Cédric Klapisch est le premier dans lequel l’acteur Zinedine Soualem n’apparaît pas.
Le tournage a lieu de septembre 2015 au printemps 2016 en Côte-d’Or (Bourgogne) : Meursault, Chassagne-Montrachet (Domaine des Ducs de Magenta), Puligny-Montrachet et Beaune.
Cédric Klapisch compose avec Camélia Jordana Ce qui nous lie, chanson originale du film qu’elle interprète pour sa bande originale.
Le film reçoit un accueil critique globalement favorable de la presse, avec une note moyenne de 3,9/5 basée sur 31 critiques sur le site Allociné.
Parmi les critiques les plus enthousiastes, Corinne Renou-Nativel du quotidien La Croix estime que le film « fourmille de scènes hilarantes, délicieux contrepoints à la mélancolie d’une enfance qui s’enfuit ». Thierry Cheze du magazine Studio Ciné Live pense que Cédric Klapisch a réalisé « son premier film d’homme mûr qui regarde la jeunesse avec distance sans nostalgie facile mais avec une empathie généreuse pour ses comédiens et ses personnages qui file le frisson ». Olivier de Bruyn dans Marianne qualifie le film d’« émouvant, profond et (parfois) cocasse ».
Critique : Réalisateur chaleureux adepte des comédies sociales, Cédric Klapisch nous a souvent proposé de judicieux portraits sur la nouvelle génération avec Le péril jeune ou L’auberge espagnole plus récemment mais nous a aussi régalé de belles tranches de vie avec Un air de famille. Délaissant l’esprit choral qui a marqué la plupart de ses films pour ne se consacrer qu’à une fratrie de trois personnages, Klapisch continue à s’intéresser à l’émancipation forcée que les événements de la vie vous forcent à prendre, à la transmission générationnelle et aux liens familiaux.
Se souvenant que c’est son père qui l’a initié à la dégustation du vin, c’est au cœur des vignobles de Bourgogne (là où se concentrent essentiellement les petites exploitations familiales) qu’il choisit de planter le décor de cette chronique grave et tendre qui se déroule au rythme des quatre saisons, prétexte à établir un intéressant parallèle entre les cycles de la nature et l’évolution d’une famille. Pour ce retour à ses (nos) racines, il use de ses armes habituelles : sincérité et émotion additionnées d’un juste trait d’humour.
Qu’il s’agisse de faire vivre ses personnages au rythme trépidant des mégapoles mondiales ou de les installer au cœur de nos vertes campagnes, Klapisch enrichit avec la même dextérité chacun de ses scénarios d’une infinité de détails minutieusement étudiés auxquels le spectateur peut s’identifier et qui donnent cette sensation qu’il y a un peu de nous dans cette histoire. Car si l’action avance lentement au bon vouloir de la nature et si le cadre de la Bourgogne, magnifiée par de chauds éclairages, apporte son lot de sérénité, aucun des tracas du quotidien n’est occulté. Mêlant habilement, sous la forme de ce qui pourrait s’apparenter à un documentaire, la description poussée du travail exigeant de viticulteur (de la date du démarrage de la récolte à la mise en bouteilles) aux difficultés tant pécuniaires que sentimentales de ces trois jeunes gens face à cet héritage, le film nous abreuve sans jamais forcer le trait de bons moments de mélancolie, d’enthousiasme, de crédibilité et d’humour, et nous attache aux personnages, modestes héros, résistant plutôt bien que mal aux aléas de la vie et incarnés avec brio par un trio de jeunes comédiens au talent incontestable.
C’est le désormais incontournable Pio Marmaï qui se glisse dans la peau du fils aîné. Tiraillé entre sa vie désormais établie à des milliers de kilomètres de sa terre natale, son désir de régler ses comptes avec son père et ses devoirs de plus grand de la fratrie, il est le personnage miroir de cette génération éternellement chère au réalisateur, peuplée de ceux qui se construisent dans le voyage mais aussi et surtout dans l’expérience humaine. Sa stature d’être authentique oscillant entre hésitation et virilité contribue largement à la crédibilité du récit. C’est pourtant Juliette (Ana Girardot) qui semble bien être le pivot de cette aventure familiale. Du vivant de son père, elle avait l’habitude de travailler au domaine qu’elle n’a jamais quitté. Toutes les décisions qui comptent passent par elle. Dans ce monde impitoyable d’hommes, la grâce d’Ana Girardot nourrit son personnage d’une fragilité vivifiante sans jamais démentir sa force émouvante. Quant à François Civil, (le petit frère Jérémie) récemment mis en valeur dans la série télévision Dix pour cent, c’est par lui que la légèreté arrive. Il est pourtant le moins bien doté. Empêtré dans des relations compliquées avec un beau-père autoritaire, il peine à gagner son émancipation. Une discussion houleuse entre ces deux êtres diamétralement opposés constitue l’une des scènes les plus hilarantes du film.
Nul doute que la l’ambiance chaleureuse et la simplicité bienveillante autour de ce thème universel de la transmission familiale iront droit au cœur des spectateurs et sauront les rassembler.
Claudine Levasseur https://www.avoir-alire.com/ce-qui-nous-lie-la-critique-du-film
Dans les critiques négatives, Julien Gester de Libération trouve que la « mise en scène capte à peu près tout à l’identique, avec la même tendresse mollassonne ». Eric Neuhoff du Figaro, analyse les défauts du film : « La voix off souligne l’action de phrases pompeuses. Les retours en arrière, les ralentis désolent par leur balourdise. On voit même le personnage principal dialoguer avec lui-même en culottes courtes. Aïe. Sinon, l’histoire se déroule sans accroc, sans surprise non plus. »