Du geste à l’attitude

Danielle Foss

Le court-métrage prend pour sujet le larcin et l’apprentissage d’un jeune mendiant sourd-muet dans l’art de voler. Deux hommes, Philippe et Richard, adoptent l’enfant et lui enseignent les principes des voleurs. La première leçon est de changer son approche et de ne plus mendier (tendre la main), mais de prendre ce qu’on veut avec une main experte. Essentiellement, c’est la différence entre la dépendance et l’indépendance. Avec ce changement de geste, les deux hommes enseignent à l’enfant comment devenir le participant actif de sa vie. La leçon révèle en lui un talent naturel pour voler, et son succès à la fin nous offre son premier sourire du film.

Le titre à écouter

Lyrana Hughes

Ce court métrage réalisé par Philippe Pollet-Villard, possède un titre curieux qui mérite un examen. Le titre fait référence à un petit garçon de la rue. Un sourd-muet, il est doué exceptionnellement pour le pickpocketing. La juxtaposition du nom Mozart—attribué par affection—à côté du crime de pickpocketing est intéressante : est-ce qu’un tel crime peut être aussi de l’art ? Allez regarder « Les Mozart des pickpockets, » cet enfant est sûr de vous surprendre et vous plaire !


Au rythme de la musique

Lindsay Lou Groninger

La musique du film, l’unifie le film comme une comédie. Le ton humoristique deviendrait monotone si il n’y avait que les dialogues. Une scène en particulier, est très représentative. Quand Philippe décrit une stratégie pour voler un touriste à trois, la musique commence et s’arrête avec l’histoire imaginaire, lorsque la réalité est moins idéale. Elle complète la progression du vol en le transformant en caricature.


Scènes coupantes

Joseph Chehouri

Ce film nous captive avec une intrigue directe et rapide. En ne la situant pas dans un grand contexte, le réalisateur nous force à nous adapter, un peu comme les personnages principaux, des criminels mineurs – Philipe et Richard. Leurs vies changent au jour le jour et parfois même d’heure en heure. De plus, les scènes courtes ajoutent à ce sentiment d’instabilité et au découragement qui se construit le long du film. Tout de cela culmine dans la scène finale, qui présente une opportunité d’avoir enfin la stabilité. Mais comme une vie normale, ça leur échappe aussi.


Éveiller le Mozart qui est en nous

Faulkner Griffin

Au début de l’histoire, on attend la fin du silence de Mozart. Pourquoi ne parle-t-il pas ? Quand va-t-il montrer sa personnalité ? Son attitude semble amorphe même quand Richard renonce à sa Rolex pour le garder dans la chambre. C’est alors qu’on se rend compte que Mozart est réellement sourd-muet. Dans cette scène, les trois dînent ensemble autour de quelques pâtes et deviennent une famille. Au long du film, Mozart devient plus heureux et s’épanouit à chaque vol. Et à la fin, avec un vol digne d’un vrai artiste, on voit le meilleur sourire du monde, celui du Mozart des pickpockets.


Un peu de bleu dans la grisaille

Jordan Crabtree

Dans ce court-métrage, on est dans un monde des métaphores subtiles qui dans un sens profond représentent les personnages et leurs rôles dans l’histoire. Tel que le petit que les hommes hébergent dans leur chambre. Quand ils sont tous à la table pour dîner on voit que le garçon porte un pull bleu alors le reste dans la scène est très terne (décor, vêtements, peau, lumière). Cette couleur symbolise une sorte d’eau pure qui va les laver et rendre leur vie meilleure. Par la suite fait, c’est cela qu’il fait, il est comme un billet gagnant de loterie, un ciel bleu, un peu d’espoir.


Court : au film comme dans la vie

Laura Bladow

Le court métrage est comme la vie… courte. C’est une métaphore qui nous force faire attention aux détails. La clé de l’impact du film est dans sa brièveté parce que chaque scène à des dialogues très riches, des mouvements fournis, un cadre et des décors offrent des indices abondants etc. Il souligne que l’on doit faire bien attention aux détails pour bien comprendre l’histoire mais aussi qu’on doit être conscient de c eux dans notre vie pour la vivre complètement.

 

Écrire le futur, le pouvoir du stylo ! (Nov 2011)

Kristine Guterriez

Philippe Pollet-Villard, le réalisateur du court métrage « Le Mozart des pickpockets » est aussi scénariste. Son œil pour les détails et son style visionnaire évident y joue un rôle important. Un exemple fort de son talent est le pouvoir du stylo. C’est un point central des scènes dans la chambre. L’humeur sombre y domine, mais le stylo possède plus de couleurs (Un stylo à 4 couleurs !). Le petit Mozart l’utilise et dessine une « meson » avec des couleurs vives, un joli dessin qui est une image très loin de son environnement.  L’idée d’une maison pour l’enfant fait allusion au futur avec ses nouveaux parents, celui-ci est coloré mais ce n’est pas si simple…

 

Un peu de musique, SVP ! (Nov 2011)

Katie Muller

Dans le film “Le Mozart des pickpockets”, la musique ne joue qu’un rôle mineur et c’est la monotonie des petits évènements quotidiens qui prédomine. Pendant la plus grande partie du film, on n’entend rien d’autre que les dialogues. Quelquefois, pourtant, quelques notes d’une musique mièvre viennent parsemer maladroitement le récit. C’est insuffisant pour un court-métrage qui devrait happer l’attention des spectateurs dès les premières images. Le titre du film laissait espérer que l’histoire serait mise en valeur par une musique brillante, mozartienne. Espoir déçu.

 

Le génie de l’imbécile heureux

Hali Alexandra Wolf

Le personnage qui donne au film «Le Mozart des Pickpockets» une présence d’humour et de folie est Richard (joué par Richard Morgiève). Grâce à ses grandes oreilles, son apparence dégingandé et ses comportements féminins. Il donne à son rôle d’acolyte de Philippe plein d’originalité et de dynamisme. Morgiève n’est pas seulement capable de représenter un idiot très sympathique à l’écran mais arrive aussi à nous attendrir avec la touche maternelle qu’il adopte avec le jeune « Mozart ». À la fois très sage, humble, créatif et totalement maladroit, il exploite le génie de l’acteur dans toute sa splendeur. Cette dualité conjointement avec sa performance remarquable rendent le film captivant.

 

Petit parent deviendra grand

Lucas Polglaze

« Le Mozart des pickpockets » met l’accent sur les relations entre les adultes et les enfants. On y voit les deux personnages principaux, des hommes qui doivent voler pour survivre qui ne savent pas épeler le mot « maison ». Ce ne sont pas vraiment des parents modèles. Mais quand un jeune garçon sourd-muet entre dans leur vie, ils le considèrent comme leur fils. Les relations basculent et l’enfant soutient ses « parents » en leur fournissant de l’argent et encore plus… la liberté. Ainsi, l’enfant prend le rôle de donneur, pas celui de destinataire comme c’est d’habitude dans les familles. Ce changement fait que le spectateur voit ce film sous un nouveau jour et comprend comment un changement radical peut tout faire basculer

 

Saisir une main et la vie change

Bethany Kruger

L’arrivée d’un petit garçon a un impact profond sur les deux voleurs, Philipe et Richard. La première fois que nous l’avons vu, il mendiait. Soudainement, dans le chaos général, le bruit des sirènes, les ordres de la police, il a saisi la main de Richard alors maladroitement déguisé en touriste. Il est nécessaire de reconnaitre que c’est l’enfant qui les a choisis et suivis. Les deux minables ne peuvent pas le rejeter, il le recueille comme un petit animal. La confusion créée par le débarquement de Mozart est renforcée par le fait qu’il soit un sourd-muet. Ne sachant rien à propos de lui, les hommes lui montrent une générosité improvisée, de la compassion et une vraie relation se forme. Grâce à l’arrivée soudaine du Mozart des pickpockets, le film génère un brillant sens de l’espoir.

Musique : détail renforçant

Takako Hirokawa

Dans ce film, l’emploi de la musique accompagne les scènes d’escroquerie et ajoute un pincée humoristique aux aspects déjà établis. Au début du film quand Richard et Philippe volent, elle a une qualité moqueuse et renforce leurs personnalités maladroites. Dès que l’enfant devient la clé des vols, elle n’est plus la pièce sautillante de l’ouverture mais une chanson triomphante, un air tzigane (comme une sorte d’hymne national) qui souligne que les trois bandits dépendent dorénavant du petit garçon.