R Humanisme, Etat et Religion

L’humanisme et la question religieuse

– grandes découvertes, aspirations nouvelles apparaissent sur le plan religieux. L’humanisme place centrale à l’homme, remet en cause  pensée de l’Eglise. Selon les humanistes, l’homme n’est plus un pécheur humilié devant Dieu et déchu par le péché originel. Par son pouvoir de création, par ses facultés intellectuelles, l’homme apparaît au contraire à l’image de Dieu. Cet optimisme et cette foi dans les possibilités humaines bouleversent les conceptions traditionnelles du moyen Age imposées par l’Eglise, qui faisaient de Dieu le centre de l’univers.

En étudiant la pensée antique, les humanistes découvrent et célèbrent une philosophie et une morale très éloignées de celles de l’Eglise. La recherche du bonheur et de la sagesse apparaît totalement nouvelle, car jusque là, les hommes, selon l’Eglise, ne devaient se préoccuper que du respect des traditions de l’Eglise.

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L’humanisme brise également le monopole de l’Eglise sur la vie intellectuelle. Auparavant, l’enseignement supérieur était aux mains de l’Eglise. Seuls les sujets religieux étaient abordés, et tous les domaines, même la science, étaient subordonnés à la religion.

Par exemple, l’apparition en France du Collège des lecteurs royaux, qui dépend du roi et non de l’Eglise, constitue un réel bouleversement. Des sujets profanes sont alors abordés.

Enfin, l’humanisme, doublé du développement de l’imprimerie, développe l’esprit critique vis-à-vis des textes sacrés. Une nouvelle tournure d’esprit en découle, qui consiste à ne plus rien admettre a priori. Les humanistes recherchent dans la Bible la source d’une piété plus pure. Les travaux d’Erasme ou de Jacques Lefèvre d’Etaples (nouvelle édition des Epîtres de Saint-Paul en 1512) favorisent la création de cercles évangéliques où les gens se réunissent pour lire la Bible et prier. On s’habitue ainsi à se passer des prêtres, et à minimiser l’importance du culte. On retrouve ces préoccupations dans la réforme luthérienne.

On mesure toute la distance parcourue entre le Moyen Age, où l’Eglise règne en maître sur les esprits, et l’humanisme. Les humanistes ne sont pas pour autant des incroyants, mais ils ont amené les esprits à remettre en question le rôle dominant de l’Eglise.

La réforme

La réforme protestante, également appelée « la Réforme », amorcée au XVIe siècle, est une volonté d’un retour aux sources du christianisme.

Les réformateurs profitent de l’essor de l’imprimerie pour faire circuler la Bible en langues vernaculaires, et montrent qu’elle ne fait mention ni des saints, ni du culte de la Vierge, ni du Purgatoire.

Sola scriptura : la Bible comme norme est néanmoins une des principales motivations des réformateurs. Ce principe, .

Commencée le 31 octobre 1517, par Martin Luther, alors moine catholique, dans le Saint-Empire et Ulrich Zwingli à Zurich, puis Martin Bucer à Strasbourg et plus tard Jean Calvin à Paris et Genève, la Réforme touche la majeure partie de l’Europe du Nord-Ouest. Les tentatives de conciliation ayant échoué, elle aboutit à une scission entre l’Église catholique romaine et les Églises protestantes. La Contre-Réforme catholique engagée à l’issue du concile de Trente ne permet à l’Église catholique qu’une reconquête partielle des populations passées au protestantisme.

L’adoption de la Réforme a aussi un caractère politique. C’est un moyen pour les princes d’affirmer leur indépendance face à une papauté. La Réforme se traduit donc au XVIe siècle par de nombreux conflits, entre l’empereur Habsbourg et les princes allemands mais aussi des guerres civiles en France, en Angleterre et en Écosse.

  • 1517

    Les 95 thèses de Luther

    Le 31 octobre 1517, Martin Luther publie ses 95 thèses contre les Indulgences, c’est l’origine du schisme dans l’Église, qui donne naissance à la Réforme. Les idées de Luther se répandent très vite en Europe et en France.

    Notice : La Réforme luthérienne

 

L’évangélisme humaniste

Marguerite d'Angoulême (1492-1549)
Marguerite d’Angoulême (1492-1549) © S.H.P.F.

Retour à l’Évangile de Jésus-Christ et retour aux textes originaux de la Bible : tel est le mot d’ordre des humanistes chrétiens. En étudiant la Bible, Erasme en vient à critiquer de nombreux rites et pratiques de l’Église romaine.

Ses idées novatrices circulent dans les milieux érudits et dans une partie du haut clergé. Elles atteignent aussi l’entourage du roi François Ier. Marguerite d’Angoulême, la sœur du roi, encourage l’évêque de Meaux, Guillaume Briçonnet dans le projet de réformer son diocèse.

L’évêque fait venir Lefèvre d’Étaples. Celui-ci fonde le cénacle de Meaux et traduit le Nouveau Testament en français.

Guillaume Farel (1489-1565)
Guillaume Farel (1489-1565) © S.H.P.F.

Dès 1520, les écrits de Luther parviennent en France où ils trouvent un terrain favorable. Guillaume Farel, membre du cénacle de Meaux, les lit et en répand l’esprit. La Sorbonne condamne ces écrits comme hérétiques et les interdit en France. Mais, traduits en français dès 1524 et imprimés à Paris, Alençon, Lyon, et surtout hors de France, ils circulent clandestinement.

Grâce à Farel, réfugié à Strasbourg puis en Suisse, les idées d’autres réformateurs : Bucer et Zwingli sont introduites en France. Les protestants, appelés à l’époque luthériens, appartiennent surtout à l’élite sociale sachant lire : clercs, maîtres d’école, étudiants, hommes de robe, imprimeurs et ouvriers du livre, artisans du textile et du cuir. Des couches plus larges sont gagnées grâce aux prédicateurs et aux maîtres d’école.

1527 les récriminations de la faculté de théologie de Paris, la Sorbonne. Devant la montée de l’évangélisme «luthérien», le parlement de Paris intente un procès à l’évêque de Meaux soupçonné d’hérésie luthérienne. Il fait ensuite interdire toutes les traductions de l’Écriture en français.

  • 1521

Première persécution des protestants

La condamnation comme hérétiques des protestants commence dès 1521 à l’initiative de la Sorbonne, des autorités ecclésiastiques et du Parlement : amende, prison et, surtout pour les moines et les prêtres, prison perpétuelle et condamnation à mort sur le bûcher.

  • 1534

Image result for affaire des placardsL’affaire des placards constitue un tournant. Il s’agit d’affiches apposées partout à Paris, Orléans, Blois et même sur la porte de la chambre du roi. Les placards dénoncent avec violence la conception catholique de l’eucharistie et de la messe catholique. Ce geste provocateur coupe les ponts entre l’évangélisme humaniste et luthérien. Désormais la répression s’accentue avec l’assentiment du roi.

  • 1536

    1ère édition de l’institution de la religion chrétienne de Calvin

    Calvin publie en latin L’Institution chrétienne, précédée d’une Adresse au Roi François Ier. L’ouvrage, édité à Bâle, expose les fondements théologiques et bibliques de la Réforme et leurs conséquences. Il s’appuie sur la théologie de Luther – la justification par la foi ; le salut par la grâce – non sans lui associer des conséquences souvent assez différentes, notamment pour ce qui concerne l’organisation des Églises, la liturgie, le rapport au monde. D’autres éditions en français ont suivi.

    Notice : La doctrine de Jean Calvin

La tâche de Calvin n’est pas d’offrir des idées originales, mais d’agencer la vision nouvelle de ses prédécesseurs en un ensemble cohérent. La clarté de l’exposition doctrinale de Calvin aide au rayonnement de sa pensée. Il reprend le message essentiel de Luther sur le salut gratuit en Jésus-Christ pour celui qui croit. Comme lui, il proclame donc la justification par la foi seule, sola fide, et non par les œuvres. Mais tandis que Luther centre son message sur Jésus-Christ, Calvin, dans la mouvance de Zwingli, le centre davantage sur Dieu, à qui revient toute gloire (Soli Deo gloria, à Dieu seul la gloire). Calvin garde deux sacrements : le baptême et la Cène.

La fondation de l’Église protestante en France

Implantation des minorités protestantes en France.
Implantation des minorités protestantes en France. © S.H.P.F.

À partir de 1540 la diffusion des idées de Calvin influence profondément le mouvement de réforme en France.

La première Église protestante est celle de Meaux. Ce n’est qu’à partir de 1555 que d’autres Églises sont constituées dans différentes localités, notamment à Paris, Angers, Valence. Dans certaines régions, elles sont très nombreuses notamment en Provence, en Languedoc et dans la vallée de la Garonne.

  • 1546

En 1546, à Meaux, on brûle le même jour 14 « luthériens » dont le pasteur. En deux ans, le parlement de Paris, compétent pour le centre de la France et Lyon, prononce 500 condamnations dont au moins 68 à mort. Les martyres suscitent des retours au catholicisme, mais incitent le plus grand nombre à la clandestinité tandis que certains sont renforcés dans leurs convictions.

  • 1559

    1er synode national des Églises réformées

    Cette assemblée clandestine des protestants se réunit à Paris et adopte la première Confession de Foi protestante en France. Largement inspirée par Calvin, cette confession de foi est légèrement modifiée pour devenir la Confession de Foi de La Rochelle (1571), qui reste de nos jours l’un des textes majeurs des réformés de France.

Un parti protestant

Bourbon, Antoine de, roi de Navarre (1518-1562)
Bourbon, Antoine de, roi de Navarre (1518-1562) © Wikimedia

À partir de 1555, la noblesse adhère massivement à la Réforme, surtout dans les provinces du Sud, en Normandie, en Brie et en Champagne. À la mort d’Henri II en 1559, une partie de la haute noblesse qui entre de droit au conseil du roi est devenue protestante, dont :

  • Antoine de Bourbon et sa femme Jeanne d’Albret, les parents d’Henri IV,
  • Louis de Bourbon, prince de Condé, le frère d’Antoine,
  • Gaspard de Coligny.

La croissance du groupe réformé et l’adhésion d’une partie de la haute noblesse le font sortir de la clandestinité et le politisent. Les réformés aspirent à une reconnaissance légale et éventuellement à la conquête de l’État.

En 1559 a lieu le premier rassemblement clandestin des représentants, pasteurs et laïcs des Églises protestantes : le synode national de Paris. Le synode est l’organe de liaison entre les communautés locales. À Paris, les délégués au synode se donnent un certain nombre de règles : une confession de foi et une discipline ecclésiastique, toutes deux inspirées de Calvin. L’organisation des Églises favorise les progrès de la Réforme dans toute la France.

Ayant déjà touché l’élite sociale, la Réforme s’étend aux couches populaires notamment dans les villes, lieux de circulation des livres et des nouvelles, d’où une majorité d’artisans dans ses rangs.

Les événements précurseurs des guerres de religion

Mort d'Anne du Bourg (1559)
Mort d’Anne du Bourg (1559) © Musée Calvin de Noyon

Le roi Henri II est entouré de grands seigneurs catholiques ambitieux, notamment le duc François de Guise et son frère le cardinal de Lorraine.

Image result for duc françaois de guiseÀ sa mort en 1559, les Guise monopolisent le pouvoir au détriment du jeune roi François II. En 1559, ils font pendre et brûler en place de Grève Anne du Bourg, prêtre et juge au parlement de Paris. Celui-ci avait déjà été arrêté par ordre du roi Henri II parce qu’il était intervenu en séance plénière du parlement, dite mercuriale, pour demander que cessent les persécutions des protestants.

En 1560 quelques nobles protestants veulent enlever le jeune roi François II pour le soustraire à l’influence des Guise ; c’est la conjuration d’Amboise : elle échoue. Les Guise se vengent par de multiples exécutions, tandis que les protestants se soulèvent en divers lieux et s’emparent d’églises catholiques pour y célébrer leur culte.

Image result for catherine de médicisRedoutant le pouvoir des Guise, Catherine de Médicis, veuve d’Henri II et régente de France en 1560 après la mort de François II, veut ménager les protestants car elle espère obtenir la concorde religieuse.

En 1561, elle réunit des théologiens catholiques et protestants au colloque de Poissy pour tenter une réconciliation, mais l’entente ne peut être trouvée.

Pour s’opposer à l’essor du protestantisme, le duc François de Guise, le connétable de Montmorency et le maréchal de Saint-André (triumvirat) prêtent serment à Pâques 1561 d’extirper le protestantisme et de ne jamais tolérer un autre culte que le culte catholique.

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Le chancelier Michel de l’Hospital incite la régente à accorder aux protestants l’Édit de janvier 1562, leur permettant de s’assembler pour la célébration du culte dans les faubourgs des villes et à la campagne. Le culte public des réformés deviendrait légal. Mais, en fait, l’édit ne satisfait réellement ni l’une ni l’autre des parties car il intervient trop tard pour apaiser les passions et surtout le roi Charles IX n’a pas les moyens de le faire respecter.

 

  • 1562

    Début des guerres de religion : massacre de Wassy

    Le massacre, le 1er mars,  par les troupes du duc de Guise d’une centaine de protestants assistants à un culte dans une grange située à l’intérieur des remparts de la ville de Wassy (Champagne) et non à l’extérieur comme le prévoyait l’édit de janvier, est considéré comme l’évènement ayant déclenché la première guerre de religion.

    Notice : Le massacre de Wassy (1562)

Au printemps 1562, certaines villes du nord de la France (Le Mans, Rouen, Troyes) et de la vallée de la Loire (Orléans, Tours, Blois), tombent aux mains des huguenots dans le contexte du massacre de Wassy. La « furie iconoclaste » des protestants se déchaîne aussi en dans le royaume : abbayes, couvents et églises sont ravagés. Toutes ces villes sont reprises les unes après les autres par les catholiques.

Image result for la mort du duc de guiseEn février 1563, le duc de Guise est tué d’un coup d’arquebuse à Orléans. Des massacres ont lieu à l’encontre des protestants : les villes de Blois, Poitiers, Tours et Rouen sont livrées au pillage durant plusieurs jours. Catherine de Médicien mars 1563, accorde aux huguenots la Paix d’Amboise, qui prévoit une certaine liberté de culte dans les villes.

Des guerres entretenues par des rivalités politiques

Deux grandes oppositions politico-religieuses vont entretenir les guerres civiles et faire obstacle à la politique de tolérance entreprise par Catherine de Médicis : celle qui se révèle entre haute noblesse et pouvoir royal, et celle qui existe entre catholiques intransigeants et catholiques modérés prêts à accepter une tolérance religieuse favorisant le retour de la paix.

  • 1572 La St Barthélémy

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    Massacre de la Saint-Barthélemy

    C’est l’événement emblématique des guerres de religions. Le 24 août, après le mariage d’Henry de Navarre (futur Henri IV) et de Marguerite de Valois (fille de Catherine de Médicis et sœur du roi), la plupart des chefs protestants, alors présents à Paris, sont assassinés par le parti du Duc de Guise. La situation dégénère en un massacre général, y compris hors de la capitale.

    Notice : La Saint-Barthélemy (24 août 1572)

Description de cette image, également commentée ci-après

Le Massacre de la Saint-Barthélemy de François Dubois, musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne

L’assassinat des chefs protestants

La nouvelle de l’attentat provoque la stupeur. La tension est extrême dans Paris.

Dans la nuit du 23 au 24 août, un Conseil royal se réunit, au cours duquel il est décidé d’assassiner l’amiral de Coligny et un certain nombre de chefs huguenots. La cloche de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois sonne le tocsin.

L’amiral est sauvagement tué dans son logis et défenestré tandis que de nombreux gentilshommes huguenots sont massacrés au Louvre et en ville, surpris de nuit sans possibilité de défense, « tués comme des brebis à l’abattoir » comme l’a écrit Théodore de Bèze.

La situation dégénère en massacre généralisé à Paris

Saint Barthélemy-24 août 1572
Saint Barthélemy-24 août 1572 © S.H.P.F.

Pendant trois jours la tuerie se poursuit dans Paris, échappant au contrôle royal. La violence est extrême. Les catholiques qui portent une croix blanche à leur chapeau s’en prennent à toutes les maisons des protestants. Les rues sont rouges du sang versé. Le nombre des victimes est évalué à 4 000 à Paris. Le 26 août, le roi se rend devant le parlement et revendique la responsabilité du massacre.

Jusqu’en 1579 environ, les guerres ne concernent pas l’ensemble du royaume mais surtout les grands foyers méridionaux du protestantisme, qui forment un croissant géographique allant de La Rochelle à la vallée du Rhône, en suivant la vallée de la Garonne. Des puissances étrangères vont intervenir dans le conflit et menacent directement l’autorité du roi : l’Angleterre soutient financièrement et militairement les protestants, et l’Espagne, les catholiques intransigeants.

Le massacre s’étend à la province

Au fur et à mesure que la nouvelle se répand en province la violence s’étend : à La Charité, Meaux, Orléans, Lyon et d’autres villes, des Saint-Barthélemy locales ont lieu d’août à septembre 1572. Il y a en tout au moins 30 000 morts en province.

Le pape Grégoire XIII accueille la nouvelle avec enthousiasme : il fait dire des messes d’action de grâce et fait frapper une médaille commémorative.

La Saint-Barthélemy entraîne une nouvelle guerre

La Saint-Barthélemy est le moment le plus dramatique des guerres de religion et marque le début de la quatrième de ces guerres.

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La France connaît au XVIe siècle une fracture religieuse : la grande majorité du pays reste fidèle au catholicisme, tandis qu’une importante minorité rejoint la Réforme. Le principe de la coexistence de deux confessions dans le Royaume se révèle inapplicable. La guerre ne peut être évitée, signe de l’échec de la coexistence pacifique entre catholiques et protestants.

Huit guerres vont se succéder sur une durée de 36 ans, entrecoupées de périodes de paix fragile. Elles s’achèvent avec l’édit de Nantes (30 avril 1598) qui établit une dualité confessionnelle. Pendant la fin du règne d’Henri IV, assassiné en 1610, le roi fait respecter l’édit, ce qui protège les protestants.

 

 

 

 

Henri de Navarre,

prince protestant et futur roi catholique

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Dans les années 1584-1588, Henri de Navarre s’affirme comme chef du parti protestant mais également comme héritier légitime au trône de France. Les années 1588 et 1589 ouvrent une période dangereuse pour l’histoire de la monarchie : Henri III croit rétablir l’autorité royale en faisant exécuter le duc et le cardinal de Guise en décembre 1588. Mais le monarque est assassiné le 1er août 1589, le décalage qui sépare sa politique des aspirations ultra-catholiques étant insurmontable. Henri III ayant fait reconnaître Henri de Navarre comme son successeur et le nouveau roi promet de maintenir le catholicisme dans le royaume de France.

  • 1598

Promulgation de l’Édit de Nantes

Devenu roi de France en 1589, après s’être converti au catholicisme, Henri IV impose la fin des guerres de religion, en promulguant le 13 avril 1598 l’édit de Nantes. Celui-ci institue l’égalité civile entre protestants et catholiques. L’édit de Nantes permet à la communauté protestante d’exister, mais dans le carcan juridique d’une réglementation qui, en fait, limite la pratique du culte réformé. C’est l’acte majeur d’Henri IV qui apporte la paix en France, après une période de trente-six ans de guerres de religion. Après plusieurs décennies de guerres civiles, l’édit de Nantes est promulgué le 30 avril 1598 : il reprend sur de nombreux points l’édit de Saint-Germain de 1562, c’est un édit de tolérance. Il donne au protestantisme français un statut durable, assorti de garanties politiques et militaires qui seront supprimées par Louis XIII en 1629.

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  • L’édit de Fontainebleau, imposé par Louis XIV en octobre 1685, révoque l’édit de Nantes et amène près de 200.000 protestants français à prendre le chemin de l’exil entre 1685 et 1715.