
Histoire d’une légende
Rien ne permet d’affirmer que le personnage d’Arthur a réellement existé. Son nom apparaît dans des légendes galloises à partir de l’an 600. C’est en puisant aux sources de la tradition celtique que Geoffroy de Monmouth inscrit Arthur dans son Histoire des rois de Bretagne en 1136, et fonde ainsi le mythe littéraire.
Suivez les étapes de la visite guidée qui vous est proposée par la Bibliothèque Nationale de France et répondez aux questions que j’ai préparé pour vous.
Demain, nous étudierons plus particulièrement certaines reproductions tirées de l’exposition pour essayer de les relier avec notre première lecture de La Mort le Roi Artu (c. 1237).

Brutus débarquant dans l’île d’Albion [Grande-Bretagne]
Roman écrit vers 1155
Manuscrit copié au XIVe siècle
Manuscrit copié au XIVe siècle
BnF, Manuscrits, Français 1454 fol. 1
© Bibliothèque nationale de France
Le Roman de Brut de Wace est l’adaptation en vers français d’une chronique anglaise due à un clerc, Geoffroy de Monmouth, et intitulée Historia Regum Britanniae (c’est-à-dire Histoire des rois de Bretagne). Il raconte que le premier conquérant de la (Grande) Bretagne a été le héros éponyme Brutus, descendant du Troyen Énée, lui-même ancêtre de Romulus. Brutus n’aurait trouvé en Angleterre que des géants qu’il combattit avec succès et donna alors son nom aux Bretons, l’île d’Albion devenant la Bretagne.

Le Roi Arthur
Pierre de Langtoft († vers 1307), Chronique d’Angleterre
Le roi Arthur et ses royaumes
Manuscrit copié en 1307
Londres, The British Library, Ms Royal 20 A II
© The British Library Board
© The British Library Board
Sur cette enluminure, Arthur est représenté portant un bouclier à l’image de la Vierge. A ses pieds, trente couronnes symbolisent les royaumes qu’il a conquis.

Petit armorial équestre de la Toison d’or
Le roi Arthur et Charlemagne
Lille ?, 1435-1440
Papier, 290 x 210 mm
Provenance : Pierre Quesnel ; Jean Bigot ; M. Bigot de Monville ; Roger de Gaignières ; cédé à la Bibliothèque du roi en 1710
Papier, 290 x 210 mm
Provenance : Pierre Quesnel ; Jean Bigot ; M. Bigot de Monville ; Roger de Gaignières ; cédé à la Bibliothèque du roi en 1710
BnF, Manuscrits, Clairambault 1312 (1) (p. 242-243)
© Bibliothèque nationale de France
Le prestigieux ordre de chevalerie de la Toison d’or, fondé en 1430 par le duc de Bourgogne Philippe le Bon, s’inscrit dans un nouveau modèle chevaleresque qui s’éloigne de la Table ronde pour se rattacher au mythe antique de la quête de la Toison d’or par Jason et les Argonautes. Le Petit armorial équestre de la Toison d’or a été ainsi nommé pour le distinguer du Grand armorial du même nom, son contemporain, dont le manuscrit est conservé à la bibliothèque de l’Arsenal ; le recueil, tel qu’il se présente aujourd’hui, comporte une suite de 47 figures équestres dessinées et peintes en pleine page, consacrées en grande partie à la représentation des 33 chevaliers de la Toison d’or qui ont appartenu aux promotions des années 1430-1433. À la différence du Grand armorial, il contient également, bien que de façon incomplète, la série des figures historiques ou mythiques connue sous le nom des Neuf Preux et des Neuf Preuses.
Parmi ces héros et suivant l’ordre traditionnel des “preux de la loi chrétienne”, Arthur figure entre Charlemagne et Godefroy de Bouillon. Monté sur un cheval blanc, le roi, armé de toutes pièces, le visage presque entièrement caché, s’élance, tenant une bannière à ses armes de la main droite et brandissant son épée de la gauche. L’extrême stylisation de la silhouette met en valeur les armoiries arthuriennes, dont les trois couronnes d’or serties de joyaux sont posées en pal sur fond de gueules (rouge).
Parmi ces héros et suivant l’ordre traditionnel des “preux de la loi chrétienne”, Arthur figure entre Charlemagne et Godefroy de Bouillon. Monté sur un cheval blanc, le roi, armé de toutes pièces, le visage presque entièrement caché, s’élance, tenant une bannière à ses armes de la main droite et brandissant son épée de la gauche. L’extrême stylisation de la silhouette met en valeur les armoiries arthuriennes, dont les trois couronnes d’or serties de joyaux sont posées en pal sur fond de gueules (rouge).