Hali Wolf

Le grotesque au service de l’Humanisme dans le Gargantua de Rabelais

Gargantua de Rabelais, est une œuvre dans laquelle le rire, le grotesque et la fête s’entremêlent. Cet entrelacement met en relief l’opinion de Rabelais sur la liberté des hommes tout en satirisant l’église catholique et le gouvernement du XVIe siècle. Il semble que la fête soit un élément fondamental du “vivre” pour Rabelais. Même dans son prologue il avoue avoir écrit Gargantua pendant ses heures de la table alors qu’il buvait et mangeait avec ces amis. Tout au long du livre the-childhood-of-gargantuaRabelais associe la fête avec le bonheur, la socialisation, la liberté, et la créativité. Par exemple, au chapitre 24, Gargantua, après avoir appris de nombreuses chose dans ses livres et ses lectures, quitte la ville avec Ponocrates, et tous les deux “ passent toute la journée à faire la plus grande chère qu’ils peuvent imaginer, s’amusant, buvant, jouant, chantant, dansant…”(178). Cette fête a soulagé la violente tension de l’esprit de Gargantua, et ironiquement lui a donné l’envie d’apprendre plus. La fête n’était alors plus un péché a condamner, mais plutôt une expérience d’apprentissage.

Il est donné à l’idée du grotesque ou des faits et les actions ridicules tout autant d’importance dans cette œuvre, car le grotesque sert à renforcer les concepts principaux de l’humanisme et à rendre comiques les croyances de l’Église. Rabelais se concentre sur les rituels exigeants et contraignants de l’érudition de Gargantua, en les comparants aux rites chrétiens. En réclamant que Gargantua passe plusieurs années à étudier les textes pour les mémoriser (et après, découvrir qu’ils sont inutiles), Rabelais rabaisse les prêtres et les autres religieux qui passent toutes leurs vie à étudier les textes sacrés. De plus, après la naissance incroyable de Gargantua, Rabelais dit qu’il faut la croire, parce que “les Sorbonnistes disent que la foi consiste à croire en l’absence de preuves,” réclamant clairement que cet événement soit comparable à ceux de la Bible.

Par conséquent, il affirme qu’il faut penser par soi-même, sans permettre aux autres à se contraindre trop dans l’éducation, ce qui est une des idées principales de l’humanisme. Ce mélange du grotesque avec l’humour crée un œuvre qui peut être lue comme une critique de la religion et de l’éducation scolaire ou comme une livre dont le seul but est de faire rire le lecteur.