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Alexandre Philippe est né à Genève et a reçu un master en écriture dramatique à l’Université de New York. Maintenant, il est réalisateur et est plus particulièrement connu pour le film « The People vs George Lucas ». Il a récemment fait un documentaire intitulé « The Life and Times of Paul the Psychic Octopus », qui traite de Paul, une pieuvre qui est devenue célèbre pendant la Coupe du Monde de football en 2010 pour c’est huit prédictions corrects. Il a créé sa propre compagnie de production située à Denver.

Transcript:

Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir la voie cinématographique ?

Je voulais vraiment être écrivain et je suis allé à New-York, New-York University programme de l’écriture dramatique où j’ai vraiment commencé à apprendre à écrire des scénarios. C’est comme ça petit à petit que je suis vraiment rentré dans le monde du cinéma. J’ai déménagé à Denver il y a onze ans et puis j’ai créé ma propre compagnie de production. Maintenant, je fais beaucoup de films et j’ai beaucoup de projets futurs.

Quel est élément essentiel entre les fans d’un film culte comme « La Guerre des étoiles » et son réalisateur ?

Ce qui est vraiment  fascinant est que trente ans plus tard, quand un film ou en fait je dirais même une peinture, toute forme d’art qui est vraiment adulé par le public à ce point, on peut vraiment se demander, se poser la question est-ce que cette œuvre d’art appartient uniquement à son créateur ou est-ce qu’elle appartient également au public. C’est vraiment la question fondamentale que je voulais examiner dans le film. parce que bien évidemment, légalement ça appartient à George Lucas mais quand un public est tellement énorme, puissant et passionné, et finalement a fondé car c’est quand même eux qui ont payé pour tout ça.  On peut vraiment se poser la question, est-ce que ça leur appartient aussi. C’est là que cette dynamique entre le créateur et les fans devient être intéressante parce que les fans disent cet univers il est à nous,  il nous appartient et on peut en faire ce qu’on veut. On peut le changer et faire nos versions à nous-même, si on en a envie. C’est ça la problématique.

Est-ce qu’il y a quelque chose de l’extrémité des réactions qui vous intéressent ?

Quand il y a des réactions extrêmes, pour moi  il y a déjà un drame qui est au sein de l’histoire. Il y a d’amour, de la passion, de la folie, de la haine. Il y a toutes ces choses. Je suis très intéressé par le pop-culture, très intéressé par tout ce qui se passe dans ce domaine et pas seulement dans le cinéma, mais toutes les choses dans le pop-culture qui poussent les gens à avoir des réactions fortes, extrêmes. … C’est toujours des thèmes j’ai exploré dans mes films et je continuerai à explorer. Je fais d’autres types de film, mais enfin sur le plan du documentaire c’est principalement la chose qui m’intéresse le plus.

Quels conseils donneriez-vous à nos lecteurs qui souhaitent devenir cinéastes ?

Un conseil que je donnerais toujours c’est de commencer par un court métrage. Un court métrage qui dure 5 minutes, qui soit très bien fait et très bien ficelé, puissant, et d’essayer de le faire rentrer dans les festivals de films. Il suffit vraiment, dans un certain sens, de faire un court métrage qui marche très bien et qui gagne quelque prix, pour commencer à se faire remarquer, pour commencer à avoir des bourses, pour voir des gens et des producteurs qui s’intéressent suffisamment pour vous financer un premier long métrage, il faut finalement, et ce n’est pas unique au cinéma, je pense que c’est vrai pour toutes les carrières, il faut être acharné. Il faut vraiment le vouloir et il faut le vouloir parce que vous aimez ça. Parce que finalement si vous aimez pas travailler autant, il y a plein de jobs qui sont beaucoup plus faciles que faire du cinéma. Donc, à partir du moment, s’il y a cette envie, cette étincelle,  il faut simplement suivre la voie.